Comment relever le défi du télétravail pour les entreprises suisses ?

Guillaume Egli
16.11.20 01:45 PM Commentaire(s)

Depuis l’avènement d’internet, le télétravail, aussi appelé travail à distance ou home office, a séduit un nombre croissant d’employeurs et d’employé(e)s dans le monde. En Suisse, de 2001 à fin 2019, le nombre de salariés et d’indépendants effectuant du télétravail occasionnellement ou régulièrement a fortement progressé, passant de 250'000 à plus d’un million de personnes (OFS, 2020).  L’épidémie du coronavirus n’a fait que renforcer une tendance bien établie et les chiffres pour 2020 le confirmeront, compte tenu de la situation actuelle. Les entreprises ayant opté pour ce mode de fonctionnement ont ainsi pu maintenir diverses activités tout en garantissant la sécurité sanitaire de leurs employé(e)s. Malgré des avantages reconnus, ce mode de travail représente un véritable défi et certaines bonnes pratiques permettent d’éviter les écueils, tels que les problèmes de communication, de confiance, d’organisation, de stress, d’isolement social ou de baisse de productivité.

1. Les bons outils informatiques pour vos employé(e)s

Grâce à l’évolution des technologies et avec l’extension des réseaux à haut débit, le télétravail est devenu une réalité et dans certains cas, un modèle économique. En effet, il peut augmenter la productivité et la compétitivité des entreprises et engendrer des baisses des coûts par une réduction des besoins en locaux et en transports et rendre possible la délocalisation de certaines activités. Des outils informatiques bien configurés sont cependant indispensables pour permettre un télétravail efficace et l’adoption de nouveaux modes de travail particulièrement économiques, tels que l’assistance virtuelle et le freelancing.


En premier lieu, vos employés doivent avoir accès à votre système informatique à distance pour pouvoir utiliser tous les logiciels (de comptabilité, CRM, de gestion de stocks, de gestion RH, etc.) et les documents nécessaires à la réalisation des tâches confiées. Dans cette optique, les clouds privés ou publics permettent la mise en place d’environnements de travail sécurisés et performants. D’autre part, vous devez aussi disposer d’outils de communication efficaces pour une collaboration réussie (mail, chat, téléphone, visioconférence, dossiers partagés, etc.). Les logiciels de visioconférence tel que Google Meet, Zoom, MS Teams bénéficient d’une place importante, car ils permettent une communication orale, écrite et visuelle. Grâce à ces outils, vous pouvez communiquer avec vos collègues et partager des informations telles que des fichiers ou le contenu affiché sur votre écran. En complément et si vous êtes souvent en déplacement, les applications de messagerie instantanée (ex : SlackMS Teams ou WhatsApp) sont aussi recommandées. Elles permettent de stimuler la collaboration par une communication moins formelle et plus flexible qu’avec les traditionnels mails. Elles sont aussi plus adaptées à la mobilité, puisqu’elles sont utilisées essentiellement à partir de smartphones. Finalement des outils de gestion de projets et de tâches tels que Monday.com, Zoho Projects ou Teamwork sont utiles pour organiser le travail des différents membres d’équipes fortement interdépendantes.

2. La nécessité d’adapter votre style de management et de communication

Dans le télétravail, une communication déficiente entre les protagonistes présente des risques organisationnels, interactionnels ou sociaux. Le manque d’interactions réelles conduit à des inquiétudes chez les employé(e)s et chez leurs superviseurs. D’une part, un manager peut douter du fait que ses collaborateurs maintiennent un rythme de travail élevé ou avoir des difficultés à transmettre ses directives et à récolter des retours. D’autre part, les collaborateurs et les collaboratrices peuvent ressentir un manque de support, d’encadrement ou de suivi de la part de leur superviseur, des difficultés à collaborer avec leurs pairs et un isolement social. Il est donc essentiel d’adapter votre style de management et de communication.

Concrètement, la mise en place de points de situation journaliers avec vos collaborateurs et collaboratrices est fortement recommandée. Cela vous permettra de suivre l’évolution des tâches, d’offrir le soutien nécessaire et de garantir la coordination indispensable entre les membres de vos équipes. Privilégiez les entretiens de groupes pour les équipes hautement interdépendantes et les entretiens individuels dans les équipes plus indépendantes, tout en offrant ces deux possibilités ! Il est important que ces rendez-vous soient planifiés et réguliers pour que vos équipes s’y préparent et y apportent du contenu de qualité. Les entretiens individuels doivent aussi vous permettre de transmettre des encouragements ainsi que du support émotionnel et d’aborder des questions plus personnelles, telles que des difficultés à collaborer avec d’autres membres de l’équipe ou des problèmes d’isolement social. La visioconférence est à privilégier dans ce cas de figure, car elle permet de réduire le sentiment de distance. Finalement, prévoir des moments de détente pour échanger entre collègues et prendre des nouvelles est essentiel. Ces échanges amicaux nourrissent les relations professionnelles et la culture d’entreprise et vous pouvez, par exemple, planifier des pauses-cafés par visioconférence.


L’organisation du travail doit aussi faire l’objet d’une attention particulière. N’étant plus en mesure de suivre de près la réalisation des tâches, vous devrez compenser en organisant au mieux le travail. Comme évoqué, les outils de gestion de projets et de tâches permettent d’atteindre cet objectif. Ils vous permettent de fixer les objectifs et les délais et de diviser le travail à effectuer en tâches à distribuer à votre équipe. De cette manière, il est beaucoup plus simple de trier les tâches par ordre de priorité et de déployer les moyens nécessaires pour leur exécution au bon moment. Avancer petit à petit, par bloc de tâches vous permettra d’ajuster le volume de travail de chaque membre de votre équipe et allègera la pression sur votre personnel, tout en vous permettant de garder une vue d’ensemble.

3. Les opportunités offertes par ce mode de travail

Le télétravail représente une véritable opportunité pour les entreprises prêtes à s’adapter. Il offre, par exemple, la possibilité d’externaliser certaines tâches ou d’acquérir de nouvelles compétences par l’engagement de freelances et d’assistants virtuels. Consultez ici notre article sur l’assistance virtuelle et les gains de productivité, les baisses de coûts et les facilités de recrutement que peuvent espérer les PME suisses. De plus, le fait de communiquer sur la possibilité de travailler à distance représente une chance d’attirer des talents, particulièrement si vous êtes régulièrement confrontés à des difficultés de recrutement. Vous aurez également plus de facilité à garder vos employé(e)s expérimenté(e)s, qui pourraient être tenté(e)s par vos concurrents s’ils ou elles ne peuvent pas télétravailler auprès de votre structure. La réduction de vos charges grâce à une baisse des besoins en espaces de travail, en matériel informatique et en énergie représente aussi une opportunité offerte par ce mode de travail. Un poste de travail fixe dans les locaux d’une entreprise suisse serait évalué à plus de 10'000 francs par an, en prenant en compte ces diverses charges (RTS, 2020). Finalement, le télétravail est aussi en mesure de diminuer votre empreinte écologique en réduisant les transports et la consommation de ressources. Pour profiter de ces nouvelles opportunités, il faut cependant que ces aspects fassent partie intégrante de vos stratégies et que vous ayez fixé des objectifs clairs en la matière. Pour ne pas subir le télétravail, il n’y a qu’une manière d’agir : être proactif !

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Guillaume Egli