Les opportunités offertes en ligne par la digitalisation aux professionnels africains

La digitalisation est incontournable pour toutes les entreprises et organisations. S’appliquant à tous les domaines, elle permet une optimisation des processus et des gains financiers par l’automatisation de tâches de plus en plus complexes. Elle se définit comme un procédé qui permet de transformer une tâche, un processus, un métier ou encore un objet par un outil numérique afin d’améliorer les résultats en termes de rapidité, de sécurité, de qualité ou encore de gains financiers. Les entreprises ont bénéficié de cette digitalisation, notamment par l’externalisation de certaines tâches grâce à l’assistance virtuelle ou au freelancing. Cela leur a permis d’améliorer considérablement leur rentabilité et leur performance globale. Ces pratiques offrent également des perspectives de développement de nouveaux avantages concurrentiels. Déplaçant une majorité de processus dans la sphère numérique, la digitalisation représente également une réelle chance pour les professionnels africains à la recherche d’opportunités sur les marchés de l’emploi étrangers.

Outsourcing, marché mondial du travail et digitalisation

Dans un environnement présentant une complexité accrue, les entreprises doivent trouver le moyen de se démarquer de la concurrence pour assurer leur survie. Avec la mondialisation, elles se restructurent, afin de se focaliser sur leur(s) métier(s) de base – leur « core business » et leurs « core compétencies ». Ces restructurations sont souvent guidées par le désir de réduire leurs coûts et d’alléger les structures, dans le but d’assurer l’agilité et surtout la compétitivité de l’entreprise à long terme. Dans cette optique, la digitalisation des processus a permis une externalisation facilitée de certaines tâches à des professionnels, peu importe le lieu d’où ils·elles travaillent. Le succès de plateformes comme Upwork ou Fiver témoigne de l’engouement des entreprises pour ces solutions d’externalisation présentes sur tous les marchés. Dans le cas de la Suisse, d’autres facteurs viennent renforcer le besoin de s’appuyer sur des forces de travail externes à l’entreprise. Beaucoup de PME et de startups rencontrent d’importantes difficultés pour recruter de nouveaux talents. Selon l’OFS (2021), en 2020, 28 % des entreprises suisses ont eu du mal à recruter malgré la crise sanitaire et l’augmentation du chômage. Pour les PME et startups, les principales raisons expliquant ces difficultés de recrutement sont :

le manque de candidatures, car nombre de professionnels qualifiés souhaitent travailler pour des organisations reconnues ou cherchent la sécurité dans de plus grandes structures ;
une connaissance limitée des techniques de recrutement ou des processus pas nécessairement formalisés dans ce domaine ;
la difficulté à trouver des profils multitâches, correspondant aux besoins de plus petites structures ;
et plus important et décisif encore, le manque de moyens pour recruter les meilleurs profils et les plus recherchés.

D’autre part, selon l’Office Fédéral de la statistique (2019) le coût du travail s’élevait en moyenne à 61.90 CHF par heure travaillée en 2018, en Suisse. Confrontée à un coût du travail parmi les plus élevés de la planète, les solutions d’externalisation sur internet représentent donc un véritable levier pour les entreprises suisses afin de renforcer leur compétitivité. L’assistance virtuelle offre notamment ces avantages par l’embauche de collaborateurs·trices travaillant à distance sur une période généralement plus longue que les freelancers. Ils·elles s’impliquent dans la gestion quotidienne grâce aux nouvelles technologies de communication et à un accès à distance aux processus et tâches à gérer pour l’entreprise cliente. Pour en savoir plus consultez notre article : Comment et pourquoi l'assistance virtuelle peut aider les PME et startups suisses ?

La digitalisation au service des professionnels africains

Les entreprises peuvent donc recruter sur le marché mondial pour trouver les talents qui leur manque et réduire leurs coûts et la complexité de leurs structures. Ces transformations impactent l’ensemble des économies et constituent une véritable chance pour travailleurs qualifiés africains. Si les professionnels de cette région profitent de certains avantages préexistants, tels que la maîtrise des langues occidentales ou le fait de se situer dans le même fuseau horaire que l’Europe, les trois effets positifs suivants pourraient partiellement se produire :

Elimination du chômage de masse et développement des compétences

Selon la Banque Mondiale (2016), les jeunes représentent actuellement 60 % de l’ensemble des chômeurs africains. En Afrique du Nord, le taux de chômage des jeunes est de 25 %, mais ce taux est bien plus élevé dans les pays d’Afrique subsaharienne comme, en République démocratique du Congo, au Sénégal ou en Afrique du Sud. Selon un rapport de l'Institution Brookings (2018), un groupe de réflexion basé à Washington, « les jeunes africains trouvent du travail, mais celui-ci est souvent mal rémunéré et ne leur permet pas de perfectionner leurs compétences ni de jouir d’une certaine sécurité de l’emploi » et « plus de 70 % des jeunes de la » de la République démocratique du Congo, de l’Éthiopie, du Ghana, du Malawi, du Mali, du Rwanda, du Sénégal et de l’Ouganda sont à leur compte ou contribuent au travail familial ». Dans ce contexte, les emplois à distance représentent une solution pour une sortie partielle du chômage de masse et une perspective pour des centaines de milliers de professionnels africains en recherche d’opportunités. Dans un marché de l’emploi mondial, ces travailleurs sont également en mesure de mettre en pratique leurs compétences, de les renforcer puis d’en faire éventuellement profiter aux entreprises locales.

Obtention de salaires décents

Dans une bonne partie de l’Afrique, les niveaux de salaires minimums sont très faible, comme au Sénégal avec 209,10 CFA (0,35 CHF) par heure, ce salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) du Sénégal n’ayant pas augmenté depuis 1996. Dans un contexte de chômage de masse, il est donc extrêmement difficile pour les employés de peser dans la négociation et ils doivent bien souvent se contenter de revenus ne permettant pas de couvrir les dépenses courantes. Dans le même temps, les rémunérations pour le travail à distance peuvent largement dépasser ces montants. Sur des plateformes comme Upwork, certains professionnels africains gagnent plus de 60CHF / Heure en tant que freelancer. Même en y ajoutant diverses charges généralement couvertes par l'employeur (charges sociales et outils informatiques nécessaires au travail à distance) ce montant reste très attractif. Les professionnels africains peuvent donc, grâce au travail en ligne, se positionner sur un marché mondial du travail sur lequel la compétence est rémunérée. Des spécialistes africains dans des domaines tels que le SEO, le montage d’animations et de vidéos ou la rédaction de contenus sont donc en compétition avec leurs pairs d’autres pays sur la base de leurs compétences, cela leur offrant des gains similaires s’ils sont en mesure de produire un travail similaire.

Développement économique de l'Afrique

Dans son rapport sur les tendances mondiales de l’emploi en 2019, l’Organisation internationale du Travail (OIT) affirme que la croissance démographique en Afrique, en particulier dans la région subsaharienne, “nécessite la création de davantage d’emplois décents”. Selon des sources de l’OIT (2019) et de l’ONU (2018), “le manque d’emplois de qualité et la prévalence de la pauvreté au travail sont également des facteurs clés poussant à la migration”. Le travail à distance offre donc des perspectives aux talents africains afin qu’ils puissent rester dans leurs pays d’origine. Ainsi ils•elles pourraient continuer à vivre auprès de leurs familles et contribuer au développement de leurs pays respectifs par l’apport de capitaux et de compétences. De plus, le phénomène de fuite des cerveaux serait probablement ralenti. Diverses entreprises actives dans l’offre d’assistance virtuelle à destination de sociétés européennes se sont installées en Afrique avec la volonté d’embaucher et de contribuer directement et indirectement à ces évolutions. Pour mieux comprendre comment l’assistance virtuelle peut améliorer la communication digitale de votre entreprise consultez notre article à ce sujet : Comment l'assistance virtuelle peut-elle aider les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les startups en matière de marketing digital ?

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