Freelancing ou assistance virtuelle : quelle solution choisir ? 

Seynabou
25.08.21 02:00 AM Commentaire(s)

Nous vivons une période de changements sans précédent qui a remis en question certains fondamentaux de la gestion d’entreprise et des ressources humaines. La pandémie de coronavirus a accéléré la digitalisation des entreprises et a entraîné des conséquences irréversibles sur leur manière de travailler. Le télétravail s’est progressivement imposé et la possibilité de collaborer efficacement avec du personnel distant également. Cela ouvre la porte à de nouveaux modes de travail tels que l’assistance virtuelle et le freelancing, qui permettent aujourd’hui de travailler de n’importe où et pour n’importe qui. Dans un contexte de forte croissance post-pandémie et du fait d’un besoin accru de main d’œuvre qualifiée, il est fort à parier que ces nouvelles alternatives à l’embauche classique vont prendre une place croissante dans l’esprit des dirigeants d’entreprises et offrir de potentiels avantages compétitifs aux précurseurs. La Suisse ne fait pas exception comme le montre une étude menée par le cabinet de recrutement Gulp (ITCjournal, 2020), prévoyant une hausse de la demande de travailleurs indépendants dans le secteur des TIC. Bien comprendre le mode de fonctionnement de ces nouveaux modes de travail et ce qui les différencie est donc essentiel pour s’adapter à cette nouvelle donne. À l’avenir, garantir l’accès aux compétences nécessaires au développement de votre entreprise passera probablement par l’embauche d’assistants·es virtuels·les ou de freelances.

Externaliser avec un Freelance

Freelance est un mot anglais qui peut se traduire par travailleur indépendant. On parle de travail freelance, de missions freelances et de freelance ou freelancer pour désigner la personne effectuant ce métier. Le·la freelance est donc un·e indépendant·e qui travaille au service de ses clients avec un statut juridique qu’il·elle choisit. Il·elle travaille à distance, mais peut également intervenir chez le·la client·e en fonction du type de service et des exigences de la tâche. Les entreprises embauchent généralement des freelances pour des missions ponctuelles, souvent dans le cadre de projets. Vous pouvez, par exemple, faire appel à un graphiste freelance pour un projet de refonte de votre identité de marque. Les freelances sont généralement des spécialistes dans un domaine précis et vous mettent à disposition une compétence bien définie. Selon le magazine (Forbes,2019) les métiers les plus demandés sont : les développeurs, les designers, les graphistes, les rédacteurs, les traducteurs et les chefs de projet.

Externaliser avec un·e assistant·e virtuel·le

L’assistance virtuelle se différencie par le fait que le·la collaborateur·trice apporte généralement un catalogue de compétences plus large et qu’il·elle travaille à distance pour son client sur de longues périodes, comme le ferait un·e employé·e engagé·e dans une entreprise. Il peut s’agir, comme dans le cas du freelancing, de travail indépendant, mais également de prestations offertes par des entreprises actives dans le secteur de l’assistance virtuelle. Dans ce dernier cas, vous bénéficiez généralement d’un quota mensuel d’heures de travail effectuées par divers employés du fournisseur de prestation et bénéficiez ainsi de l’expertise des différents membres de l’équipe. Généralement un·e assistant·e virtuel·le prend en charge les diverses missions et délègue des tâches aux autres membres de l’équipe, en fonction de leurs compétences. Les entreprises actives dans l’assistance virtuelle peuvent ainsi s’occuper d’un catalogue de tâches encore plus varié. On distingue principalement les deux types de tâches suivants :

  • Les tâches administratives : Ce sont celles qui sont le plus facile à externaliser, car elles sont principalement réalisées à l’aide d’outils informatiques disponibles en tout lieu et il est généralement aisé d’établir des processus clairs pour garantir leur qualité de réalisation. Les tâches de saisie de données, de gestion des calendriers et de prise de rendez-vous, de réservation de voyages d’affaires, de gestion du courrier électronique, de production de rapports, de gestion de dossiers, de facturation, de gestion des ressources humaines, etc. sont autant d’exemples de tâches que vous pouvez facilement confier à votre assistant·e virtuel·le.

  • Les tâches commerciales et marketing :  Ces tâches sont également facilement externalisables dans la mesure où elles sont principalement réalisées sur des outils informatiques accessibles à distance. Comme elles ne peuvent être totalement formalisées dans des processus, elles demandent néanmoins une communication régulière entre le client et son assistant·e virtuel·le pour garantir un haut niveau de qualité de réalisation. On peut notamment citer le marketing et la communication digitale (gestion des réseaux sociaux, création et mise à jour de sites internet, veille digitale, gestion des campagnes publicitaires en ligne, référencement, email marketing, etc.) et les activités de prospection pour gagner des nouveaux clients (prise de contact avec les prospects par mail ou téléphone, information sur les produits ou services, ventes complémentaires, etc.) parmi les principales tâches commerciales et marketing à confier à votre assistant·e virtuel·le.


Quelle solution choisir entre un·e freelancer et un·e assistant·e virtuel·le

Tant les assistants·es virtuels·les que les freelances peuvent être très utiles à votre entreprise pour :

  • décharger vos équipes et gagner du temps à court terme ou à long terme sans embaucher en CDI ou CDD,
  • obtenir une compétence clé difficile à acquérir via une embauche ou faire face à des difficultés de recrutement,
  • économiser sur les frais de personnel, car on ne paie que la prestation prévue dans le contrat ou que le service est offert depuis un pays ayant un coût du travail moins élevé.

Pour réellement bénéficier de ces avantages et faire le bon choix entre ces deux modes de travail, il est primordial de prendre en compte les facteurs suivants. 


Le type de tâches à externaliser

Il s’agit du facteur le plus important pour effectuer le bon choix. Si la/les tâche(s) à confier sont très spécifiques et/ou sur le court terme (quelques jours à moins de 3-4 mois), il est généralement préférable de travailler avec un·e freelance. En effet, ainsi il vous sera, par exemple, plus facile de trouver un·e programmeur·se spécialisé dans un langage de programmation très rare ou un·e traducteur·rice pour la traduction de votre site internet.

En revanche, si vous souhaitez externaliser des tâches sur le long terme ou voulez bénéficier d’un catalogue de compétences larges, l’assistance virtuelle et particulièrement les services d’assistance virtuelle offerts par des prestataires devraient être privilégiés. Ce mode de travail demande l’établissement d’une relation de moyen ou long terme pour reprendre des tâches comme la gestion de votre facturation ou de votre marketing digital. Une fois qu’il est formé, vous bénéficiez d’un personnel en capacité de prendre facilement en charge de nouvelles tâches, car connaissant déjà votre structure et vos processus. S’il s’agit d’assistance virtuelle offerte par des prestataires, vous avez de plus, accès à des compétences plus spécifiques comme la création et la modification de site web, la prospection et la vente ou la mise en place de systèmes de gestion et analyses de bases de données, le tout sous un seul contrat et avec une seule personne de contact.


L’organisation du travail et l’adaptabilité

Les freelances jouissent généralement d’une très grande liberté dans l’organisation de leur travail et peuvent devoir gérer plusieurs clients à la fois. Ils sont donc particulièrement indiqués pour des projets ou des tâches à réaliser selon un planning et des délais prédéfinis, leur laissant la liberté de s’organiser. L’assistance virtuelle permet quant à elle une plus grande flexibilité et permet également de confier des tâches spontanément pour une réalisation rapide (quelques heures tout au plus). En effet, votre assistant·e virtuel·le est généralement disponible en tout temps durant les horaires de travail usuels. Les entreprises actives dans ce secteur, proposent même des canaux de communication comme le téléphone ou le chat pour transmettre rapidement des demandes. Elles garantissent généralement une prise en charge plus rapide des demandes, car elles ont des équipes à disposition pour les traiter. Pour mettre en place une bonne collaboration avec un·e assistant·e virtuel·le, consultez notre article : Comment travailler efficacement avec un assistant virtuel ?

D’autre part, les sociétés actives sur le marché de l’assistance virtuelle ont la capacité de s’adapter à la taille et à la croissance de votre entreprise. Si une entreprise se développe rapidement, elle peut rapidement souscrire à une offre supplémentaire et déléguer la charge de travail supplémentaire à une équipe qui connait déjà sa structure et ses processus. Le freelance n’est généralement pas en mesure de s’adapter aussi vite et la seule solution consiste bien souvent à embaucher un freelance supplémentaire et à signer un nouveau contrat avec un nouveau partenaire.


Les couts et les offres commerciales

Sur le court terme le freelancing offre généralement le meilleur rapport qualité-prix. Le tarif horaire, particulièrement pour les spécialistes, est généralement plus élevé, mais vous ne payez que pour la prestation demandée. Sur le long terme l’assistance virtuelle est souvent plus avantageuse, car un·e assistant·e virtuel·le a moins de temps d’inactivité à couvrir avec son revenu que le freelance. De plus, dans les entreprises offrant ce service, les tâches simples peuvent être confiée à du personnel moins couteux et les spécialistes ne sont mobilisés qu’en cas de besoin, ce qui permet une meilleure maitrise des coûts.

Certaines entreprises d’assistance virtuelle, telles que WOLLU.CH offrent des rabais ou des périodes d’essai gratuites durant un ou deux mois pour vous permettre de tester leurs services. Un freelance n’accorde généralement pas ses avantages supplémentaires, il ne travaille que lorsqu’il est payé et à des conditions préalablement établies.


La sécurité et la confidentialité
Dans votre entreprise, vous pouvez faire signer des accords de confidentialités à votre personnel et sécuriser les systèmes informatiques pour éviter des fuites de données. Les sociétés d’assistance virtuelle sont également à même de mettre en place ce type d’accords avec leurs employés·es et de sécuriser leurs systèmes informatiques. Elles disposent aussi de conditions générales de vente clarifiant les aspects liés à la confidentialité et à la gestion des droits de propriété. Pour plus d’information sur ce sujet, consultez notre article sur Comment traiter la confidentialité et la sécurité des données avec votre assistant·e virtuel·le ?

Dans le cas du freelancing ces garanties sont moindres, car chaque indépendant est relativement libre. Losqu’ils·elles travaillent sur des plateformes telles que Upwork les conditions générales de vente abordent de ces problématiques. Cependant, rien ne vous garantit que le système informatique de votre freelance soit sécurisé ou que la plateforme va pouvoir le poursuivre dans son pays de résidence, en cas de problème.
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